Au début de notre paracha, nous trouvons les versets suivants : « Moïse rassembla toute l’assemblée des enfants d’Israël et il leur dit…Six jours, le travail sera fait et le septième jour, sera sacré pour vous, Chabbat pour D.ieu… »
A propos de ce verset, nos sages remarquent la formulation inhabituelle : « Moïse rassembla toute l’assemblée …» Quel est donc le sens de ce rassemblement ? Pourquoi la transmission du commandement du chabbat nécessitait un tel rassemblement ? Par ailleurs, Rachi précise que ce rassemblement eut lieu le lendemain du jour de Kippour qui suivit la faute du veau d’or. Ce jour là, Moïse descendit du Mont Sinaï avec les secondes tables de la loi et le pardon définitif de D.ieu. Quel est donc le rapport entre ce pardon et le commandement du Chabbat ?
Pour répondre à ces deux questions, nos sages relèvent la forme passive de l’expression « Six jours, le travail sera fait ». Cette forme passive nous indique la perspective que nous devons avoir du travail effectué durant la semaine. Car d’une part, le judaïsme affirme avec force la nécessité d’agir dans ce monde pour obtenir des résultats. En même temps, nous devons garder conscience que cette action n’est qu’une manière de préparer le monde pour recevoir la bénédiction divine, qui elle, fait l’essentiel. Ainsi, une forme active du verbe, « Six jours tu feras (« Taassé ») le travail », aurait un sens très fort. Il signifierait s’investir corps et âme dans son travail. Or, le judaïsme demande justement de garder cette conscience du caractère essentiel de l’action de D.ieu. C’est ce recul qu’exprime la forme passive, le travail « sera fait ». Nous retrouvons cette idée dans le verset des psaumes (128 :2) : « Lorsque tu mangeras du travail de tes mains, tu seras heureux et ce sera bien pour toi. » Nos sages relèvent le mot utilisé pour désigner les mains, « capékha », qui signifie plus précisément les paumes des mains, qui en sont la partie superficielle. Ainsi, le verset vient insister ici sur le fait que le travail doit rester le travail des mains, des paumes, c'est-à-dire qu’il ne doit pas envahir notre être et rester sur la paume des mains.
Nous comprenons maintenant le rapport entre le chabbat et le pardon de la faute du veau d’or. Car Maïmonide explique l’origine de la faute de l’idolâtrie de la manière suivante. Un jour, les hommes commencèrent à considérer qu’il existe dans ce monde des éléments vitaux, tels le Soleil ou les forces de la nature, par lesquels D.ieu transmet la vie. De ce fait, pensèrent-ils, il convient de leur accorder un culte. Ce respect serait une forme d’hommage souhaitée par D.ieu, à l’instar d’un roi qui aurait confié des responsabilités à des ministres et qui apprécierait qu’on les honore. Ainsi, au départ, l’idolâtrie ne niait pas l’existence de D.ieu. Ce n’est qu’après que l’on glissa vers un culte exclusif des idoles et que D.ieu fur oublié par les hommes. L’erreur de l’idolâtrie, dans sa forme originelle et fondamentale, consiste donc à considérer un vecteur de l’énergie divine (les forces de la nature) comme une entité devant être révérée (un ministre) alors qu’il n’est qu’un outil entre les mains de D.ieu. Et cette erreur est exactement celle que fait celui qui s’investit corps et âme dans son travail. Il voue un culte à son action alors qu’elle doit être vue comme un vecteur pour bénédiction divine.
Nous comprenons aussi lien entre les notions de rassemblement et du chabbat. Car en refusant tout forme d’idolâtrie, nous affirmons la présence ce D.ieu dans chaque élément du monde. Les divisions disparaissent alors pour laisser la place à un monde unifié dans la révélation du Créateur.
A propos de ce verset, nos sages remarquent la formulation inhabituelle : « Moïse rassembla toute l’assemblée …» Quel est donc le sens de ce rassemblement ? Pourquoi la transmission du commandement du chabbat nécessitait un tel rassemblement ? Par ailleurs, Rachi précise que ce rassemblement eut lieu le lendemain du jour de Kippour qui suivit la faute du veau d’or. Ce jour là, Moïse descendit du Mont Sinaï avec les secondes tables de la loi et le pardon définitif de D.ieu. Quel est donc le rapport entre ce pardon et le commandement du Chabbat ?
Pour répondre à ces deux questions, nos sages relèvent la forme passive de l’expression « Six jours, le travail sera fait ». Cette forme passive nous indique la perspective que nous devons avoir du travail effectué durant la semaine. Car d’une part, le judaïsme affirme avec force la nécessité d’agir dans ce monde pour obtenir des résultats. En même temps, nous devons garder conscience que cette action n’est qu’une manière de préparer le monde pour recevoir la bénédiction divine, qui elle, fait l’essentiel. Ainsi, une forme active du verbe, « Six jours tu feras (« Taassé ») le travail », aurait un sens très fort. Il signifierait s’investir corps et âme dans son travail. Or, le judaïsme demande justement de garder cette conscience du caractère essentiel de l’action de D.ieu. C’est ce recul qu’exprime la forme passive, le travail « sera fait ». Nous retrouvons cette idée dans le verset des psaumes (128 :2) : « Lorsque tu mangeras du travail de tes mains, tu seras heureux et ce sera bien pour toi. » Nos sages relèvent le mot utilisé pour désigner les mains, « capékha », qui signifie plus précisément les paumes des mains, qui en sont la partie superficielle. Ainsi, le verset vient insister ici sur le fait que le travail doit rester le travail des mains, des paumes, c'est-à-dire qu’il ne doit pas envahir notre être et rester sur la paume des mains.
Nous comprenons maintenant le rapport entre le chabbat et le pardon de la faute du veau d’or. Car Maïmonide explique l’origine de la faute de l’idolâtrie de la manière suivante. Un jour, les hommes commencèrent à considérer qu’il existe dans ce monde des éléments vitaux, tels le Soleil ou les forces de la nature, par lesquels D.ieu transmet la vie. De ce fait, pensèrent-ils, il convient de leur accorder un culte. Ce respect serait une forme d’hommage souhaitée par D.ieu, à l’instar d’un roi qui aurait confié des responsabilités à des ministres et qui apprécierait qu’on les honore. Ainsi, au départ, l’idolâtrie ne niait pas l’existence de D.ieu. Ce n’est qu’après que l’on glissa vers un culte exclusif des idoles et que D.ieu fur oublié par les hommes. L’erreur de l’idolâtrie, dans sa forme originelle et fondamentale, consiste donc à considérer un vecteur de l’énergie divine (les forces de la nature) comme une entité devant être révérée (un ministre) alors qu’il n’est qu’un outil entre les mains de D.ieu. Et cette erreur est exactement celle que fait celui qui s’investit corps et âme dans son travail. Il voue un culte à son action alors qu’elle doit être vue comme un vecteur pour bénédiction divine.
Nous comprenons aussi lien entre les notions de rassemblement et du chabbat. Car en refusant tout forme d’idolâtrie, nous affirmons la présence ce D.ieu dans chaque élément du monde. Les divisions disparaissent alors pour laisser la place à un monde unifié dans la révélation du Créateur.
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