Parmi les lois concernant la vie en société, notre paracha mentionne le statut du gardien auquel on aurait confié un objet ou un animal. Si ce dernier prétend qu’on le lui a volé ou qu’il a disparu, il doit se présenter devant le tribunal et prêter serment qu’il n’a pas manqué de vigilance dans sa responsabilité de gardien. Le verset précise : « Pour tout objet de délit, pour un bœuf, pour un âne, pour un agneau, pour un vêtement, pour toute perte…c’est devant les juges que sera présenté l’affaire ; celui que les juges condamneront paiera le double à son prochain. »
Il est un principe fondamental selon lequel la Thora, parce qu’elle est l’émanation de la volonté de D.ieu, forme un tout indivisible. Ainsi, on peut certes distinguer le domaine de la loi juive, en hébreu « la halakha », qui peut être parfois très technique (dans les discussions talmudiques par exemple), et celui de la pensée juive qui aborde les grandes problématiques du monde. Mais l’un est le reflet de l’autre et toute loi, aussi technique soit elle, est porteuse de sens dans notre lien avec D.ieu. On peut donc relire ce verset qui concerne le gardien et lui trouver un sens spirituel très profond.
En fait, nous sommes tous des gardiens car nous avons la responsabilité de l’âme juive dont nous avons hérité à notre naissance. Et ce verset, qui mentionne plusieurs types de délits, fait par là allusion aux différents types de pièges qui peuvent mettre notre responsabilité en défaut. Et chacune des tendances à l’origine de ces pièges peut être investie dans la direction du service de D.ieu.
Le bœuf a pour caractéristique d’encorner. Il symbolise le mauvais penchant qui rue et se révolte. Pour autant, cette puissance, dimension animale a priori, ne doit pas être brisée. Elle doit être investie dans l’étude de la Thora et la réalisation des commandements.
L’âne se dit en hébreu « ‘hamor », qui se rapproche de la racine hébraïque « ‘homer », la matérialité. Il symbolise le poids du corps qui fait obstacle à notre sensibilité au spirituel. Cependant, l’âne est l’animal qui symbolise la robustesse et la stabilité. Il représente notre capacité à assumer le poids de l’étude de la Thora.
L’agneau est le symbole utilisé par le verset pour décrire la dispersion de l’exil : « Israël est tel une brebis perdue [dans les nations] ». Il représente la tentation et la facilité de suivre aveuglément le modèle commun qui nous entoure, tel un agneau qui suit le troupeau. Bien au contraire, nous devons affirmer avec force et conviction notre identité. Mais nous pouvons exploiter cette tendance pour nous « laisser porter » par D.ieu, ce qui représente la capacité de fonder notre lien à D.ieu non pas seulement sur l’intellect mais aussi sur une dimension qui dépasse l’intellect.
Le vêtement se dit en hébreu « bégède », qui peut être rapproché de la racine hébraïque « bogède », la trahison. Il représente le fait qu’on se trahit soi-même lorsque l’on n’assume pas notre identité juive. Mais le vêtement représente aussi notre apparence à l’autre. Dans la direction positive, il symbolise la nécessité de ne pas nous contenter de notre propre bien être spirituel et rayonner autour de nous.
En fait, si le gardien doit prêter serment devant le tribunal après la plainte déposée par le propriétaire, l’âme juive prête serment avant de descendre dans le corps, comme le Talmud (Nidda 30b) le mentionne : « [avant la descente de l’âme dans le corps], on la fait jurer : ‘Soit un juste et ne soit pas un méchant’. » En hébreu, le mot « Machbiim », « on le fait jurer », peut se lire « Massbiim », on le rassasie. Ce serment a ainsi pour fonction de transmettre à l’âme les forces nécessaires pour relever le défi de la vie dans ce monde. D.ieu a donc donné, par avance, la capacité de rester attaché à Lui. Et si l’on surmonte ces obstacles, alors l’âme en retire une élévation qu’elle n’aurait jamais pu atteindre dans sa source spirituelle.
Il est un principe fondamental selon lequel la Thora, parce qu’elle est l’émanation de la volonté de D.ieu, forme un tout indivisible. Ainsi, on peut certes distinguer le domaine de la loi juive, en hébreu « la halakha », qui peut être parfois très technique (dans les discussions talmudiques par exemple), et celui de la pensée juive qui aborde les grandes problématiques du monde. Mais l’un est le reflet de l’autre et toute loi, aussi technique soit elle, est porteuse de sens dans notre lien avec D.ieu. On peut donc relire ce verset qui concerne le gardien et lui trouver un sens spirituel très profond.
En fait, nous sommes tous des gardiens car nous avons la responsabilité de l’âme juive dont nous avons hérité à notre naissance. Et ce verset, qui mentionne plusieurs types de délits, fait par là allusion aux différents types de pièges qui peuvent mettre notre responsabilité en défaut. Et chacune des tendances à l’origine de ces pièges peut être investie dans la direction du service de D.ieu.
Le bœuf a pour caractéristique d’encorner. Il symbolise le mauvais penchant qui rue et se révolte. Pour autant, cette puissance, dimension animale a priori, ne doit pas être brisée. Elle doit être investie dans l’étude de la Thora et la réalisation des commandements.
L’âne se dit en hébreu « ‘hamor », qui se rapproche de la racine hébraïque « ‘homer », la matérialité. Il symbolise le poids du corps qui fait obstacle à notre sensibilité au spirituel. Cependant, l’âne est l’animal qui symbolise la robustesse et la stabilité. Il représente notre capacité à assumer le poids de l’étude de la Thora.
L’agneau est le symbole utilisé par le verset pour décrire la dispersion de l’exil : « Israël est tel une brebis perdue [dans les nations] ». Il représente la tentation et la facilité de suivre aveuglément le modèle commun qui nous entoure, tel un agneau qui suit le troupeau. Bien au contraire, nous devons affirmer avec force et conviction notre identité. Mais nous pouvons exploiter cette tendance pour nous « laisser porter » par D.ieu, ce qui représente la capacité de fonder notre lien à D.ieu non pas seulement sur l’intellect mais aussi sur une dimension qui dépasse l’intellect.
Le vêtement se dit en hébreu « bégède », qui peut être rapproché de la racine hébraïque « bogède », la trahison. Il représente le fait qu’on se trahit soi-même lorsque l’on n’assume pas notre identité juive. Mais le vêtement représente aussi notre apparence à l’autre. Dans la direction positive, il symbolise la nécessité de ne pas nous contenter de notre propre bien être spirituel et rayonner autour de nous.
En fait, si le gardien doit prêter serment devant le tribunal après la plainte déposée par le propriétaire, l’âme juive prête serment avant de descendre dans le corps, comme le Talmud (Nidda 30b) le mentionne : « [avant la descente de l’âme dans le corps], on la fait jurer : ‘Soit un juste et ne soit pas un méchant’. » En hébreu, le mot « Machbiim », « on le fait jurer », peut se lire « Massbiim », on le rassasie. Ce serment a ainsi pour fonction de transmettre à l’âme les forces nécessaires pour relever le défi de la vie dans ce monde. D.ieu a donc donné, par avance, la capacité de rester attaché à Lui. Et si l’on surmonte ces obstacles, alors l’âme en retire une élévation qu’elle n’aurait jamais pu atteindre dans sa source spirituelle.
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