Le Midrach (Mékhilta, Exode,14:13) nous raconte qu’alors qu’ils étaient cernés entre la mer rouge et l’armée du Pharaon, les enfants se divisèrent en quatre catégories dans leur manière de réagir. Dans une première catégorie, on proposa de se jeter à la mer plutôt que de subir à nouveau l’asservissement en Egypte. Dans une deuxième catégorie, on proposa de retourner en Egypte. Dans une troisième catégorie, on proposa d’engager la bataille militaire contre les égyptiens. Dans la quatrième et dernière catégorie, on proposa de prier D.ieu d’apporter la délivrance. Le Midrach conclut qu’aucune de ces réactions n’était juste du fait que D.ieu fit répondre par Moïse : « Dit aux enfants d’Israël d’avancer.» La question qui se dégage de ce Midrach est la suivante : dans la mesure où chacune de ces propositions relève d’une stratégie et d’une volonté propres et radicalement différentes les unes des autres,comment comprendre que D.ieu apporta une seule et unique réponse qui convint à toutes? La tradition hassidique répond à cette question en proposant une lecture symbolique de ces quatre approches. En effet, la sortie d’Egypte n’est pas seulement un voyage dans l’espace. Le mot « Egypte » en hébreu, « Mistraïm », signifie « étroitesse »,« limites» et la « sortie d’Egypte » symbolise le chemin par lequel on cherche à s’extraire des limites imposées par le monde matériel pour, dans un deuxième temps, révéler la présence de D.ieu au sein même de ce monde. Et dans cette confrontation entre le spirituel et le matériel, qui trouve son apogée avec la séparation de la mer rouge, on peut adopter quatre approches différentes, l’une plus élevée que l’autre, mais qui sont toutes imparfaites.
Il y a ceux qui se jettent à la mer, qui symbolise la spiritualité de l’étude et de la prière qui met en évidence le lien vital avec D.ieu, à l’instar de ce poisson qui meurt à peine séparé de son milieu aquatique. Ceux qui se « jettent à la mer» font référence à la tentation de s’enfermer dans l’ascèse, coupés de notre monde.
Il y a ceux qui proposent de retourner en Egypte : ils acceptent l’existence ce monde, ce qui est déjà un premier pas mais le voient comme une source d’asservissement où vivre son judaïsme devient amer, à l’image de l’amertume que le Egyptiens ont donné à la vie des hébreux. Et quelque part, cette approche exclut par avance tout espoir de surmonter ce monde.
Il y a ceux qui propose de combattre les égyptiens: non seulement ils acceptent le monde matériel, mais ils ne tombent pas dans le désespoir et décident de combattre l’obscurité. Mais le défaut de ce point de vue est de se polariser sur l’aspect négatif des choses au lieu d’investir ses efforts pour apporter de la lumière, à l’image de ces hébreux qui voulaient partir en guerre derrière eux alors que D.ieu leur demande d’avancer pour se rapprocher du mont Sinaï.
Enfin, il y a ceux qui proposent la prière, en hébreu « Téfila », qui signifie « s’attacher» à D.ieu. Mais ce point de vue, où l’homme tente de dépasser ses propres limites, présente le défaut de ne pas s’inscrire dans l’action. Le point commun de toutes ces approches est qu’elles découlaient des traits de caractères des personnes qui les émettaient. Et ce qui se cache dans cette réponse commune, c’est qu’une approche qui se fonde sur le caractère propre d’un individu reflète forcément, quelque part, son imperfection d’être humain. Etre proche de la vérité, c’est donc agir avec une simplicité qui s’affranchit des limites de l’être humain pour s’attacher à l’infini de D.ieu : avancer tout simplement.
Il y a ceux qui se jettent à la mer, qui symbolise la spiritualité de l’étude et de la prière qui met en évidence le lien vital avec D.ieu, à l’instar de ce poisson qui meurt à peine séparé de son milieu aquatique. Ceux qui se « jettent à la mer» font référence à la tentation de s’enfermer dans l’ascèse, coupés de notre monde.
Il y a ceux qui proposent de retourner en Egypte : ils acceptent l’existence ce monde, ce qui est déjà un premier pas mais le voient comme une source d’asservissement où vivre son judaïsme devient amer, à l’image de l’amertume que le Egyptiens ont donné à la vie des hébreux. Et quelque part, cette approche exclut par avance tout espoir de surmonter ce monde.
Il y a ceux qui propose de combattre les égyptiens: non seulement ils acceptent le monde matériel, mais ils ne tombent pas dans le désespoir et décident de combattre l’obscurité. Mais le défaut de ce point de vue est de se polariser sur l’aspect négatif des choses au lieu d’investir ses efforts pour apporter de la lumière, à l’image de ces hébreux qui voulaient partir en guerre derrière eux alors que D.ieu leur demande d’avancer pour se rapprocher du mont Sinaï.
Enfin, il y a ceux qui proposent la prière, en hébreu « Téfila », qui signifie « s’attacher» à D.ieu. Mais ce point de vue, où l’homme tente de dépasser ses propres limites, présente le défaut de ne pas s’inscrire dans l’action. Le point commun de toutes ces approches est qu’elles découlaient des traits de caractères des personnes qui les émettaient. Et ce qui se cache dans cette réponse commune, c’est qu’une approche qui se fonde sur le caractère propre d’un individu reflète forcément, quelque part, son imperfection d’être humain. Etre proche de la vérité, c’est donc agir avec une simplicité qui s’affranchit des limites de l’être humain pour s’attacher à l’infini de D.ieu : avancer tout simplement.
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