Le Talmud (Talmud,Mena'hot 28b) nous apprend que lorsqu’ils reprirent le Beth Hamikdach des mains des Grecs, les Asmonéens fabriquèrent d'abord la Menorah avec des barres de fer plaquées d'étain. Le peuple était pauvre et tout ce qu'il pouvait se permettre était une Menorah en fer. Puis, les Juifs polirent de l'étain pour lui donner l'apparence et le lustre de l'argent mais ce n'était qu'un fin placage et de toute évidence pas le véritable métal. Mais ils continuèrent leur travail sans relâche, armés d'une volonté de fer comme leur candélabre artisanal, illuminant leur vie et leur monde avec les lampes à huile. Plus tard, ils purent s'offrir de l'argent véritable, de l'argent massif, effilé et brillant. Sa lumière brillait à travers la nuit, se mêlant au doux éclat blanc du récipient qui lui servait de support. Le Rabbi de Loubavitch nous apprend que ces événements sont porteurs de sens pour celui qui s’engage dans le chemin spirituel et cherche à se rapprocher de D.ieu. Car la Ménora, par ses sept branches, symbolise les sept dimensions par lesquelles le Zohar décompose le spectre émotionnel de l’âme. Et les flammes qui brillent sur la Ménora représentent la perfection spirituelle où chacun de nos sentiments est dirigé vers D.ieu. Dans cette perspective, on pourrait commettre l’erreur de vouloir atteindre immédiatement la perfection de l’or, qui représente une authenticité absolue. Et par corollaire, en cas d’échec, être envahi par un sentiment de désespoir. L’histoire des Asmonéens nous apprend d’une part que nul ne peut se résigner à abandonner l’idéal spirituel de l’âme juive. Elle nous apprend d’autre part qu’il faut savoir commencer par le fer, qui représente la volonté pure, puis continuer et savoir accepter des sentiments dont l’authenticité n’est pas parfaite qui sont représentés par l’agent plaqué. Alors, à force de persévérance et de volonté, on pourra atteindre la perfection de la Ménora en or.
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